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 Investir dans le marché locatif en 2024 

Une des grandes questions de l’année 2024 : comment va évoluer le marché locatif ? En effet 2023 a été une année compliquée pour le domaine de l’immobilier. Cela sera-t-il toujours le cas en 2024 ? Est-il intéressant d’investir dans le marché locatif en 2024 ? Dans quelle mesure investir dans le marché locatif en 2024 ? Cet article répond à toutes vos questions.

  Le marché immobilier en 2023

Dans un premier temps replongeons-nous dans le monde de l’immobilier en 2023. L’année qui s’achève a marqué un virage abrupt dans le secteur immobilier, avec une chute significative des ventes de logements, passant de plus d’un million à 890 000, soit une baisse de 20 % selon les dernières estimations. Parallèlement, les prix immobiliers amorcent une descente lente, avec une rechute sous la barre des 10 000 € le mètre carré dans l’ancien à Paris, suivi par Bordeaux et Lyon avec des baisses respectives de 8,6 % et 8,1 %.

Cette tendance à la baisse trouve son origine principalement dans la hausse des taux d’emprunt. Les conséquences se font particulièrement sentir pour les primo-accédants, qui ont dû faire face à un taux d’effort bloqué à 35 %, rendant l’obtention d’un crédit immobilier un véritable parcours du combattant. Selon MeilleursAgents, il faudrait désormais 12 ans pour que l’achat devienne plus avantageux que la location, comparé à seulement un quart de ce temps il y a deux ans.En dépit de ces défis, les secundo-accédants semblent mieux s’en sortir. Selon La Voix du Nord, dans 92 % des villes françaises, ils peuvent désormais envisager l’acquisition d’un bien de 120 m². Ainsi, le marché de l’investissement locatif en 2024 se façonne sous l’influence persistante des événements de l’année précédente, avec des contrastes marqués entre les différentes catégories d’acheteurs.

Les prévisions pour 2024 

La complexité du marché actuel rend son analyse particulièrement délicate. Néanmoins, il est manifeste que les diverses contraintes imposées aux propriétaires indiquent une tendance à la baisse. Bien que de nombreux propriétaires n’aient pas encore ajusté leurs prix, la pression semble croître en faveur d’une inévitable réduction tarifaire. Le marché évolue de manière significative vers un contexte favorable aux acquéreurs, car les demandes se restreignent de plus en plus. Cette transition vers un marché d’acquéreurs s’inscrit dans un paysage où les propriétaires seront vraisemblablement contraints de réévaluer leurs positions pour s’adapter à une dynamique où les attentes des acheteurs jouent un rôle de plus en plus déterminant.

 Loi Pinel, peut être la dernière année  

Le dispositif Pinel, prisé par les investisseurs immobiliers en raison de ses avantages fiscaux, se prépare à subir des modifications majeures avec sa suppression prévue à la fin de l’année 2024. Malgré cela, l’année en cours offre encore une fenêtre d’opportunité pour ceux cherchant à bénéficier de ses avantages. Les investisseurs peuvent anticiper des réductions d’impôt de 9 %, 12 % ou 14 % en fonction de la durée de leur engagement locatif, représentant par exemple une économie fiscale de 42 000 € pour un investissement de 300 000 € à un taux de 14%.

Parallèlement, une nouvelle itération du dispositif, baptisée « Pinel plus » ou « Super Pinel », a été introduite en 2023. Cette version éco-responsable offre des taux de réduction d’impôt encore plus avantageux, pouvant atteindre jusqu’à 21%. Cependant, elle impose des critères plus stricts, notamment en termes de qualité environnementale des logements, exigeant que les biens immobiliers éligibles répondent aux normes de la réglementation environnementale 2020 (RE 2020) ou soient situés dans des quartiers prioritaires.

Ces ajustements au dispositif Pinel visent à stimuler les investissements dans des logements respectueux de l’environnement tout en offrant des incitations fiscales attractives. Pour les investisseurs, cela représente une double opportunité : contribuer à la transition écologique en conformité avec la nouvelle norme RE 2020, tout en profitant d’avantages fiscaux significatifs. Cependant, il est crucial de souligner que ces opportunités sont temporellement limitées. Les investisseurs intéressés sont ainsi vivement encouragés à agir rapidement afin de tirer pleinement parti du dispositif Pinel et de sa version améliorée avant leur suppression.

  L’évolution des taux de crédit immobilier en 2024

En 2024, la possibilité d’une baisse des taux d’intérêt des crédits immobiliers suscite l’attention des médias, après une série de hausses. La décision récente de Christine Lagarde, présidente de la Banque Centrale Européenne, de maintenir le taux directeur a changé la dynamique du marché. Actuellement à des niveaux élevés, les taux d’intérêt immobiliers pour des durées de 15, 20 et 25 ans sont en moyenne de 4,24%, 4,37% et 4,45%, marquant une augmentation significative depuis mars 2022. Bien qu’une hausse soit prévue au début de 2024, avec des projections atteignant jusqu’à 5% sur 20 ans et 5,2% sur 25 ans. L’Union des intermédiaires de crédit envisage une baisse progressive tout au long de l’année, se stabilisant autour de 4% d’ici la fin de 2024. Cependant, cette tendance à la baisse n’est pas garantie et reste sujette à des fluctuations potentielles, influencées par des facteurs économiques tels que l’inflation ou des changements dans l’économie européenne.

Christine Lagarde a également signalé la possibilité de relèvements futurs des taux directeurs, ce qui impacterait directement les taux immobiliers. Les acteurs du marché restent attentifs à ces développements, conscients que les évolutions économiques pourraient rapidement influencer la trajectoire des taux d’intérêt immobilier en 2024.

 Conclusion

En 2024, le marché de l’investissement locatif en France est marqué par des changements significatifs. La suppression imminente du dispositif Pinel incite les investisseurs à profiter des avantages fiscaux restants. Tandis que l’introduction du « Pinel plus » offre des incitations accrues, mais assorties de critères environnementaux stricts.

Parallèlement, les taux d’intérêt des crédits immobiliers, après une série de hausses, pourraient connaître une baisse progressive en 2024, suite à la décision de Christine Lagarde de maintenir le taux directeur. Cependant, cette perspective demeure sujette à des incertitudes économiques. Dans ce contexte complexe, les investisseurs et les acquéreurs doivent faire preuve de prudence et de réactivité. L’année offre des opportunités fiscales à saisir, mais également des défis liés à la volatilité des taux d’intérêt. La gestion avisée de ces facteurs constitue une nécessité pour naviguer dans ce paysage immobilier en constante évolution en 2024.